L’anatomie de la hanche

La hanche est l’articulation qui relie le bassin (et donc l’ensemble « tête-cou-thorax-abdomen, ce n’est pas rien !) au membre inférieur (la « jambe » dans le langage courant).

C’est une articulation sphérique, très mobile, qui permet une marche fluide et qui doit maintenir en équilibre le bassin sur un seul pied à chaque pas !

Plusieurs pathologies peuvent l’intéresser.

L’arthrose de la hanche

Comme toute articulation, les surfaces de glissement des deux os de la hanche sont recouverte de cartilage.

On peut représenter cela comme le revètement d’une poelle « téfal » ; ainsi Cette surface de glissement permet aux deux os de bouger l’un par rapport à l’autre, sans douleur.

Pour différentes raisons, le cartilage peut s’user. Malheureusement, il n’est pour le moment pas possible de le réparer.

Plusieurs facteurs peuvent favoriser cette usure :

H2 : Comment dépister l’arthrose de la hanche ?.

Le premier signe est une douleur à la marche, progressivement de plus en plus importante. La hanche va devenir moins souple.

A partir d’un certain degré d’usure, la distance maximale de marche se réduit, il devient nécessaire d’utiliser des aides pour marcher (béquilles, déambulateur). Avant d’opérer, certains patients ne se déplaçaient plus qu’en fauteuil roulant !

L’examen clinique lors de la consultation va apprécier cette perte de la fonction par les mesures des mouvements possibles, le degré de souplesse, la mesure de la force musculaire.

A partir de cet examen, on peut alors demander ou compléter le bilan par des examens d’imagerie (radiographies, voire scanner ou IRM).

Quels sont les traitements de l’arthose de hanche ?

Dans les premiers stades d’évolution, le traitement médical reste la règle :

Chirurgie orthopédique : Les membres inférieurs

Si le traitement n’est plus efficace, il faudra envisager une intervention, généralement une prothèse totale de la hanche.

Il s’agit de remplacer une articulation usée par une nouvelle articulation « mécanique »

Cette intervention a maintenant plus de cinquante années de recul. C’est une intervention habituelle dans la chirurgie du membre inférieur. La durée d’hospitalisation est d’environ 24 à 48 heures. L’admission est réalisée le jour de l’intervention (sauf contre indication anesthésique)

Post-opératoire

Après la validation de la radiographie post opératoire et le retour dans la chambre, une courte période de surveillance est demandée.

L’autorisation de marcher est le plus souvent précoce, mais le premier lever n’est jamais réalisé sans surveillance (kinésithérapeute ou infirmière). Il faut utiliser les cannes béquilles voir le déambulateur pour assurer l’équilibre de ces premiers pas.

L’autonomie est rapidement retrouvée et le départ peut avoir lieu le jour de l’intervention (en fonction du lieu de vie, de la récupération de la marche et de la présence d’une tierce personne à la maison) ou 24-48 heures en fonction de la reprise de la marche. Nous ne sommes malheureusement pas tous égaux sur ce point !!

Le départ en centre de rééducation est maintenant exceptionnel.

A domicile

L’infirmière vient à la maison changer le pansement tous les 2 jours et s’assure que tout va bien. Le traitement anticoagulant, pour éviter phlébite et embolie pulmonaire, est maintenant le plus souvent pris en cachet. Il reste quelques indications de piqures quotidiennes.

Le kiné peut passer à domicile pour les premières séances puis la rééducation est conduite au cabinet.

L’important est de MARCHER ! Au fur et à mesure, les aides (cannes, déambulateur) vont devenir inutiles à la maison et à l’extérieur. Le meilleur signe conduisant à les ranger est l’oubli d’une canne après la consultation post opératoire !

La conduite automobile n’est pas recommandée avant au moins 6 semaines. Les exercices physiques sont à poursuivre au moins 3 mois.

Le résultat d’une prothèse demande 1 an. A ce délai, la hanche est le plus souvent oubliée.

Le suivi est alors réalisé tous les 5 ans.

Quelles sont les risques liés à une chirurgie de la hanche ?

Une infection

Comme pour toute la chirurgie orthopédique, le principal risque de complication est l’infection. C’est pourquoi de grandes précautions sont prises lors de la préparation de la prothèse. Toutefois, les études montrent que l’on ne peut s’affranchir d’un taux de 1 % d’infection post opératoire. Il n’est en effet pas possible de contrôler toute la chaine de soins ni les faits et gestes de nos patients. L’important est de savoir que cette complication peut arriver, et de reconsulter en cas de doute ou de questions.

Le traitement des infections sur prothèse est difficile et peut nécessiter une ou plusieurs autres opérations, avec un traitement antibiotique souvent long. Ce type de traitement est le plus souvent réalisé en milieu hospitalier spécialisé, avec une équipe multidisciplinaire.

Fracture - usure

La prothèse totale de hanche est un implant mécanique. En cas de problème, elle ne peut pas « s’auto-réparer » !

Il faut donc, comme pour tout appareil mécanique, la surveiller.

Les phénomènes d’usure sont maintenant rares. Toutefois, un contrôle tous les 5 ans est nécessaire afin de vérifier l’intégrite de la hanche. Il vaut mieux prendre en charge ce type de problème au début, l’eventuelle intervention de changement n’es est que plus simple.

Le principal signe est la douleur, croissante, à la marche. La radiographie montre un descellement de la prothèse.

Une luxation

C’est la deuxième complication que l’on redoute. En effet, pour poser la prothèse, il faut luxer (déboiter) la hanche. Une fois l’intervention terminée, la hanche est remise en place. Toutefois, il persiste pendant 3 mois une certaine fragilité de l’articulation. C’est pourquoi un certain nombre de mouvements seront interdits temporairement ou définitivement.

Ces mouvements seront enseignés par les kinésithérapeutes.

Que faire si la prothèse se luxe ?
Il ne faut pas paniquer !!

Il faut prendre contact avec l’hôpital ou la clinique la plus proche pour y être transporté. La prothèse sera remise en place sous une courte anesthésie puis il vous sera possible de rentrer à domicile avec des consignes de rééducation et une attelle (le plus souvent). Il faut alors reprendre contact rapidement pour faire le point sur l’accident et évaluer la nécessité d’une intervention de stabilisation.

La phlébite

Il s’agit de l’apparition d’un caillot dans les veines. Celui-ci peut bouger et aller obstruer les artères des poumons. C’est l’embolie pulmonaire. Ce risque est fréquent lors de la pose d’une prothèse de hanche. IL faut donc prendre un traitement anticoagulant par la bouche ou en piqure pendant 1 mois pour l’éviter. Malgré tout, il peut arriver que ce traitement soit inopérant (anomalie génétique de la coagulation,…). Signalez bien en consulation d’anesthésie tout problème familial à ce sujet.

Consultez rapidement

L'orthopédie est la spécialité chirurgicale qui a pour objetif la prévention et la correction des affections de l'appareil locomoteur. Dès lors pour une meilleure prise en charge n'hesitez pas à consulter le Docteur Cherrier dès vos premières douleurs.