L’arthrose est une usure du cartilage d’une articulation. La cheville est une des localisations de l’arthrose, mais elle est souvent bien tolérée jusqu’à un stade avancé de la maladie.
Elle peut être causée par :
Son expression est très variable. Certaines atteintes débutantes seront très douloureuses, alors que l’on voir arriver parfois en consultations des arthroses « historiques » de chevilles strictement indolores.
Le plus souvent, la cheville est douloureuse à la marche, raide, gonflée, et le patient note des craquements à chaque pas.
Le bilan d’imagerie est indispensable pour confirmer le diagnostic et caractériser les lésions.
Il comprend au minimum des radiographies en charge, un arthroscanner, et parfois une IRM.
Il est proposé en cas de crise aigue douloureuse ou dans les arthroses débutantes. Il a deux buts : diminuer l’inflammation intra-articulaire, qui détruit le cartilage et limiter les contraintes sur le cartilage restant.
Il va associer contrôle du poids, anti inflammatoires et antalgiques per os, et infiltration articulaire avec corticoides et visco suplémentation.
Ces gestes invasifs sont généralement réalisés par le radiologue, sous radio ou échographie.
Le traitement orthopédique est constitué d’une paire de semelles sur mesure réalisées par un podologue, et parfois une orthèse de stabilisation de cheville.
Il est le plus souvent proposé en deuxième intention. L’impotence fonctionnelle et la perte d’autonomie sont les deux facteurs principaux pour proposer l’intervention.
Deux traitements sont possible.
Elle vise à conserver une mobilité dans l’articulation de la cheville. Les douleurs sont grandement diminuées voire supprimées. Elle est de réalisation difficile et les resultats ne sont pas forcement à la hauteur des attentes des patients.
Il s’agit de bloquer chirurgicalement l’articulation de la cheville, en mettant en place un matériel solide et rigide (plaque ou clou) et souvent une greffe osseuse.
La mobilité perdue est le plus souvent reportée sur les autres articulations, pour continuer à adapter la marche au terrain.
Cette chirurgie nécessite une immobilisation de 6 semaines au minimum, dans une botte amovible voire un plâtre circulaire. La fusion de l’arthrodèse peut prendre plus de 2 mois. La mise en place d’une prothèse permet le plus souvent la reprise de la marche après quelques semaines de botte en appui partiel et une série de séances de rééducation visant à retrouver une souplesse satisfaisante de l’articulation.
Chaque indication est discutée au cas par cas et dépend des axes mécaniques, de l’intégrité ligamentaire et du contexte local et général.